« La der des ders » du doyen José Marchetti s'est déroulée dans une ambiance solennelle et émouvante.
Samedi 11 juin, dans la salle des délibérations du Conseil Départemental de Haute-Corse, toute la famille de l'arbitrage insulaire s'est retrouvée pour l'élection du nouveau comité directeur de l'UNAF Corse.
Sous l'autorité du vénérable Jo Bonavita, le scrutin électoral a rendu le verdict classique en portant à la présidence, le fidèle Cédric Pelé. La cérémonie de passation du pouvoir a revêtu un caractère particulièrement symbolique lorsque José Marchetti a remis à « son aiglon » les clés du siège que les adhérents corses conservent avec fierté en apposant sur les murs, les nombreux souvenirs de l'histoire unafiste.
Après la classique mais historique séance élective, « le vieux sage », dans un long discours ciselé avec honneur et fierté, a effectué un rappel historique sur les fondements et les combats de l'UNAF sur l’île de Beauté pendant les 35 ans d'engagement à la tête de la Section Régionale. Son allocution, encore prononcée avec foi, a soulevé une émotion sincère et partagée lorsqu'il a tenu à remercier la patience de son épouse mais également de sa mère pour accepter le temps consacré à « sa maîtresse ». Il faut mentionner qu'il a aussi rendu un hommage appuyé à son « fidèle parmi les fidèles » Jean-Claude Constant qui, comme l'ancien Président, cesse son activisme pour devenir un membre de l'UNAF.
Il est aussi à souligner le discours élogieux de François Orlandi, Président du Conseil Départemental de la Haute-Corse pour manifester un respect sincère et appuyé à la pugnacité du « vénérable José » pour ancrer au cœur du monde footballistique insulaire le rôle et la place de l'UNAF notamment dans son combat contre les violences.
Les discours des amis fidèles, Eric Borghini et Bernard Saules ont mis l'accent sur les valeurs prônées par l'UNAF et son rôle indispensable dans la vie des arbitres tout en s'attachant à rappeler l'histoire riche de cette Section Régionale, toujours encline à défendre avec force et sans concessions le corps arbitral.
Les classiques rapports, moral et financier, ont été portés à la connaissance de la nombreuse assemblée composée de l'ensemble des composantes de l'arbitrage corse.
La remise des médailles nationales et régionales a contribué à consolider la charge particulièrement émotionnelle de « ce passage de témoin » entre « l'ancien » et « le moderne ». René Delannoy et Paul Scala ont été les heureux récipiendaires des mains de l'ancien Président Bernard Saules du « Graal de l'engagement », la médaille d'or de l'UNAF Nationale. « Les aides de camp » Marcel Vendassi, Marc Bonavita et Jean-Claude Constant ont décerné, pour la dernière fois, en compagnie de José Marchetti les décorations régionales.
Le nouveau Président Cédric Pelé, avant son discours d’investiture, a effectué le bilan juridique de la saison en détaillant les différentes procédures tout en se félicitant des relations de proximité avec Maître Dumé Ferrari. Il a rappelé que le fidèle avocat a renoncé à percevoir des indemnités pour assurer la défense d'un adhérent devant une commission à la FFF. Le digne successeur a axé sa première intervention présidentielle sur la volonté ferme de défendre le corps arbitral tout en souhaitant mettre en œuvre des actions innovantes pour fédérer les arbitres corses du Nord au Sud sous le regard bienveillant des fédéraux Yannick Boutry et Julien Pacelli, nouvellement élus au sein du Comité Directeur.
Cette « douce transition » s'est déroulée dans une ambiance sereine sous le regard attentif du Président de la CRA Jean-Marie Casali et du fédéral Gérard Dany qui ont respectivement participé avec conviction aux questions diverses pour asseoir l'unité des arbitres sur l'ensemble du territoire.
La belle matinée de travail s'est conclue autour d'un agréable moment convivial sur le Vieux-Port de Bastia où les unafistes ont, encore avec un immense plaisir, dégusté les succulents plats préparés par le chef qui a régalé tous les participants du cinquantième congrès de l'UNAF.
Qu'il nous soit permis de paraphraser le grand résistant Jean Nicoli en déclarant pour le départ volontaire de José Marchetti « La tête de Maure et le blason de l'UNAF, c'est le seul deuil que je vous demande ».